Encore une alerte sur les risques liés au changement climatique. Cette fois-ci l’alerte est lancée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport sur l’état du climat en en Afrique, publié à quelques jours seulement de la Cop26.

Le document indique que, d’ici à 2030, environ 118 millions de personnes seront « exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises ».

 « L’Afrique connaît une augmentation de la variabilité météorologique et climatique, qui entraîne des catastrophes écologiques et sociales. D’ici 2030, on estime que jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises », a déclaré Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine dans l’avant-propos du rapport.

En Afrique subsaharienne, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 3% de baisse supplémentaire du produit intérieur brut d’ici à 2050, a-t-elle ajouté.

« Au cours de l’année 2020, les indicateurs climatiques en Afrique ont été caractérisés par une augmentation continue des températures, une accélération de l’élévation du niveau de la mer, des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, tels que les inondations, les glissements de terrain et les sécheresses, et les impacts dévastateurs associés », a expliqué pour sa part le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

L’an dernier, l’Afrique s’est réchauffée plus rapidement que la moyenne mondiale, terres et océans confondus. La tendance au réchauffement sur 30 ans pour la période 1991-2020 était supérieure à celle de la période 1961-1990 dans toutes les sous-régions africaines, selon l’OMM.

Quant aux glaciers africain,  bien que trop petits pour servir de réservoirs d’eau importants, ils ont une importance touristique et scientifique de premier plan. Leur taux de recul actuel est supérieur à la moyenne mondiale. Selon l’OMM, si cette tendance se poursuit, « elle conduira à une déglaciation totale d’ici les années 2040 ».

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