Le conflit en Ukraine pourrait provoquer une "augmentation mondiale de la malnutrition et de la famine", a alerté vendredi un Expert indépendant de l’ONU.
« (…) Nous sommes maintenant confrontés au risque d’une famine et d’une famine imminentes dans davantage d’endroits dans le monde », a fustigé dans un communiqué, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri.
L’Ukraine et la Russie sont deux des cinq premiers exportateurs de céréales au monde. « Selon certaines estimations, c’est la sécurité alimentaire mondiale qui est en jeu, puisque le commerce agricole mondial concerné représente près de 1.800 milliards de dollars », a fait valoir le Rapporteur spécial.
D’ores et déjà, les effets immédiats du conflit sur l’alimentation se font sentir en Égypte, en Turquie, au Bangladesh et en Iran, qui achètent plus de 60% de leur blé à la Russie et à l’Ukraine. De leur côté, le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan dépendent aussi fortement de ces deux pays pour leur approvisionnement en blé.
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