Le gouvernement et la Banque centrale du Liban sont responsables de la crise économique sans précédent qui a plongé la majorité des Libanais dans la pauvreté, a accusé mercredi l’ONU, appelant les dirigeants à « changer de cap ».
« Le Liban doit changer de cap », a indiqué l’ONU dans un rapport préparé par le rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter.
 » La misère infligée à la population peut être inversée à travers un leadership qui place la justice sociale, la transparence et la responsabilité, au coeur de ses actions « , poursuit le rapport, publié à quelques jours des élections législatives prévues le 15 mai.
Le Liban traverse une crise, qualifiée par la Banque mondiale comme la pire de l’histoire moderne. La monnaie nationale a perdu près de 95% de sa valeur, alors que les prix ont augmenté de plus de 200% et environ 80% de la population libanaise est plongée dans la pauvreté. Neuf personnes sur dix ont du mal à subvenir à leurs besoins en raison de leurs faibles revenus et plus de six personnes sur dix quitteraient le pays si elles le pouvaient, toujours selon le rapport.

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