Le chef de l’Etat et un conseil gouvernemental «ont conjointement décidé que la Finlande allait demander à devenir membre de l’Otan», a déclaré le président finlandais Sauli Niinistö.
«C’est un jour historique. Une nouvelle ère s’ouvre», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.
Le Parlement finlandais doit examiner demain, lundi 16 mai 2022, le projet d’adhésion, avec un vote prévu ensuite, selon le président de la chambre.
Avec le soutien acquis samedi du parti social-démocrate de la Première ministre Sanna Marin, ce dernier devrait se traduire par un score fleuve parmi les 200 parlementaires finlandais.
«Nous espérons que le Parlement confirmera la décision de candidature à l’Otan durant les prochains jours. Elle sera basée sur un mandat clair», a affirmé Sanna Marin.
Samedi, le président finlandais s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Lors de cet entretien le chef de l’Etat finlandais a souligné à son homologue à quel point les exigences russes de fin 2021 visant à empêcher les pays de rejoindre l’OTAN et l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 ont fondamentalement modifié l’environnement sécuritaire de la Finlande. Le président Niinistö a annoncé que son pays a décidé de demander l’adhésion à l’OTAN dans les prochains jours.
Le président finlandais a également réitéré sa profonde inquiétude face aux souffrances humaines causées par la guerre menée par la Russie en Ukraine, insistant sur l’impératif de la paix.
De son côté, le président russe lui a signifié qu’adhérer à l’Otan «serait une erreur», jugeant qu’il «n’y a aucune menace à la sécurité de la Finlande», selon le Kremlin.