Madison (Wisconsin, USA), 4 févr. (LaPresse) – Scarlett Pavlovich, une femme néo-zélandaise, a intenté trois poursuites civiles contre le célèbre auteur britannique Neil Gaiman et sa femme, Amanda Palmer. Elle accuse Gaiman de l'avoir agressée sexuellement à plusieurs reprises alors qu'elle travaillait comme baby-sitter et nourrice pour le couple.
Pavlovich a déposé les plaintes devant les tribunaux fédéraux du Wisconsin, du Massachusetts et de New York. Elle s'est identifiée dans une interview accordée au New York Magazine, qui a publié en janvier un article détaillant des accusations d'agression, d'abus et de coercition formulées par huit femmes.
Selon les documents judiciaires, Pavlovich était sans domicile et vivait sur une plage lorsqu'elle a rencontré Palmer à Auckland, en Nouvelle-Zélande, en 2020. À l'époque, elle avait 22 ans. Palmer l'aurait alors invitée dans leur maison sur l'île de Waiheke. Pavlovich a commencé à effectuer des tâches pour le couple, à s'occuper de leur enfant et à aider aux tâches ménagères, devenant finalement leur nourrice.
L'auteur de The Sandman l'aurait agressée sexuellement pour la première fois la nuit de leur rencontre, en février 2022, et ces agressions se seraient poursuivies. Pavlovich affirme être restée à leur service car elle n'avait ni argent ni logement et parce que Gaiman lui avait promis de l'aider dans sa carrière d'écrivaine.
Lorsqu'elle a confié les agressions à Palmer, celle-ci lui aurait répondu qu'une dizaine d'autres femmes lui avaient déjà signalé avoir été abusées sexuellement par Gaiman. Selon les accusations, les agressions n'ont cessé que lorsque Pavlovich a déclaré à Palmer qu'elle envisageait de mettre fin à ses jours.
Elle a finalement quitté la famille et est retournée vivre dans la rue. Toutefois, les documents judiciaires indiquent que Gaiman a fini par lui verser un salaire pour son travail auprès de leur enfant et par payer son loyer pendant plusieurs mois. Les poursuites allèguent également que Palmer était au courant des désirs sexuels de son mari et aurait présenté Pavlovich à lui en sachant qu'elle serait agressée.
Après la publication de l'article dans le New York Magazine, Gaiman a publié une déclaration en janvier niant avoir eu des relations sexuelles non consenties.
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