Francfort (Allemagne), 20 mai (LaPresse) – « Je pense que l'on peut dire que la conversation d'hier a confirmé une fois de plus que la partie russe fait des déclarations, mais qu'il n'y a pour l'instant aucune preuve d'intentions déclarées. Poutine n'est toujours pas disposé à faire des concessions. Il ne parle que d'un cessez-le-feu à ses conditions, c'est-à-dire aux conditions bien connues telles que la non-adhésion à l'OTAN, les territoires occupés et bien d'autres choses encore ». C'est ce qu'a déclaré le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, à son arrivée au Conseil des affaires étrangères et de la défense de l'UE, en parlant de l'appel téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump. « Apparemment, Vladimir Poutine continue de gagner du temps. Cela aussi est très clair. Et donc, même si la Russie était disposée à discuter d'un mémorandum, aucun cessez-le-feu n'est envisageable pour l'instant. C'est du moins mon évaluation », a ajouté M. Pistorius. « Il n'y a pas de calendrier. Il faut donc malheureusement dire que Poutine ne semble pas encore sérieusement intéressé par la paix, par un cessez-le-feu, du moins pas à des conditions acceptables pour les autres », a poursuivi le ministre allemand, soulignant que « néanmoins, le dicton reste valable : j'écoute les paroles, j'écoute les déclarations, mais en fin de compte, je m'en tiens à ma ligne de pensée : je ne juge plus les paroles, mais les faits et les actions. Je pense que cela nous aide tous davantage que les spéculations sur le sérieux des intentions ».

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