Milan, 24 mai (LaPresse) – « Washington n'a rien contre le programme nucléaire civil iranien. Il faut faire la différence entre un programme à usage pacifique et la technologie d'enrichissement. Les États-Unis n'ont rien contre le programme nucléaire civil iranien. Au contraire, dans le plus pur style Trump, ils veulent y participer, faire des affaires. L'Iran a déclaré vouloir augmenter sa capacité nucléaire avec six ou sept nouvelles centrales et a évoqué une collaboration avec l'Arabie saoudite. La question difficile est celle de l'enrichissement ». C'est ce qu'a déclaré Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans une interview accordée au Corriere della Sera. « Comme d'autres pays, l'Iran a toujours voulu contrôler tout ce qui touche au cycle du combustible, y compris la technologie d'enrichissement : cela n'est pas interdit d'un point de vue juridique. Les États-Unis se méfient et craignent que les Iraniens utilisent ce processus pour se doter de l'arme atomique. L'Iran a toujours nié et répond : « Nous avons le droit de disposer de cette technologie, nous n'acceptons aucune interdiction ». De son point de vue, « il s'agit de quelque chose de beaucoup plus simple, à la manière de Trump. Zéro enrichissement, zéro sanctions ». « Nous ne devons pas être naïfs, mais un accord est nécessaire et on cherche le moyen d'y parvenir. Trump le veut aussi. Nous devons soutenir la voie diplomatique, nous ne pouvons pas envisager une solution militaire : ce serait un désastre. Les menaces iraniennes ne sont pas vaines », souligne-t-il.

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