Bruxelles, 15 juillet (LaPresse) – « La menace des États-Unis d’imposer un droit de douane de 30 % à l’Union européenne est une approche erronée, qui ressemble à un chantage et ne correspond pas à la relation privilégiée entre les États-Unis d’Amérique et l’Union européenne », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à son arrivée au Conseil des Affaires étrangères à Bruxelles. « L’Union européenne est le premier partenaire commercial des États-Unis, mais elle n’a pas vocation à devenir un vassal américain », a-t-il souligné. Il a rappelé que l’économie américaine dépend fortement de l’Europe : « Les grandes entreprises numériques – les GAFAM (Google, Apple, Facebook-Meta, Amazon et Microsoft) – réalisent 25 % de leur chiffre d’affaires en Europe, et la zone euro finance l’économie américaine. Le déficit public des États-Unis s’élève à 3.000 milliards d’euros, hors investissements américains en Europe. » Il a enfin rappelé que depuis 2023, l’Union européenne dispose d’outils de défense commerciale très puissants contre toute forme de coercition, notamment pour restreindre l’accès aux marchés publics et au marché unique des services, y compris numériques et financiers. « Nous sommes partenaires et nous devons trouver un accord », a conclu Barrot.

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