São Paulo (Brésil), 17 août (LaPresse) – L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a quitté provisoirement son assignation à résidence samedi pour subir des examens médicaux à Brasilia, après qu’un juge lui ait autorisé à passer de six à huit heures à l’hôpital. Les médecins de l’hôpital DF Star ont déclaré que Bolsonaro avait été admis pour fièvre, toux, reflux gastro-œsophagien persistant et hoquet. Les examens ont révélé des signes résiduels de deux infections pulmonaires récentes, ainsi qu’une œsophagite et une gastrite persistantes. Il a été libéré dans la journée et poursuivra son traitement médicamenteux.
Bolsonaro a été hospitalisé plusieurs fois depuis qu’il a été poignardé lors d’un événement de campagne avant les élections présidentielles de 2018. Sa dernière opération remonte à avril, pour une occlusion intestinale. Il est actuellement jugé à la Cour suprême pour son prétendu effort visant à rester au pouvoir après sa défaite aux élections de 2022 face au président Luiz Inácio Lula da Silva. Un collège de cinq juges doit rendre verdicts et peines pour cinq chefs d’accusation entre le 2 et le 12 septembre. Bolsonaro nie toute infraction.
Le leader d’extrême droite est assigné à résidence depuis le 5 août. Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, en charge de l’affaire, a déclaré que Bolsonaro avait violé les mesures préventives en diffusant des contenus via ses trois fils, tous députés.
Un petit groupe d’une vingtaine de personnes s’est rassemblé samedi devant l’hôpital, affirmant que Bolsonaro est victime de persécution politique. Certains ont remercié le président américain Donald Trump, qui a qualifié les accusations de "chasse aux sorcières" et a lié sa décision d’imposer un droit de douane de 50 % sur les importations brésiliennes aux ennuis judiciaires de Bolsonaro.