Rome, 26 août (LaPresse) – Associated Press et Reuters ont envoyé une lettre aux autorités israéliennes concernant les attaques contre l’hôpital Nasser à Khan Younis :
« Cher Premier ministre Benjamin Netanyahu, Ministre de la Défense Israel Katz, Chef d’état-major général Lieutenant-général Eyal Zamir, Ministre des Affaires étrangères Gideon Saar et Directeur du bureau de presse du gouvernement Nitzan Chen, » écrivent les agences de presse, « nous vous écrivons pour demander une explication claire des frappes aériennes qui ont touché l’hôpital Nasser à Khan Younis le 25 août 2025, tuant plusieurs journalistes, dont ceux travaillant pour Associated Press et Reuters. Les journalistes indépendants Mariam Dagga et Moaz Abu Taha ont travaillé respectivement pour AP et Reuters, ainsi que pour d’autres médias pendant la guerre. Le cameraman Hussam al-Masri était un collaborateur indépendant de Reuters. Le photographe Hatem Khaled, également collaborateur indépendant de Reuters, a été blessé. Nous sommes indignés que des journalistes indépendants aient été parmi les victimes de cette attaque contre un hôpital, un lieu protégé par le droit international. Ces journalistes exerçaient leur profession, accomplissant un travail vital et témoignant. Leur travail est particulièrement crucial à la lumière de l’interdiction presque biennale imposée par Israël aux journalistes étrangers d’entrer à Gaza, » poursuit la lettre.
« Les Forces de défense israéliennes ont reconnu avoir mené les frappes et ont déclaré mener une enquête. Dans une déclaration, l’IDF a affirmé ne ‘pas cibler les journalistes en tant que tels.’ Malheureusement, nous avons constaté que la volonté et la capacité de l’IDF à enquêter de manière autonome sur des incidents passés aboutissent rarement à la clarté ou à des actions concrètes, soulevant de graves questions, notamment sur le fait que Israël cible délibérément les transmissions en direct pour supprimer des informations. Nous espérons que cette enquête sera rapide, approfondie et apportera des réponses claires. Ces morts nécessitent une responsabilité immédiate et transparente. »