Milan, 27 août (LaPresse) – « Nous en sommes au même point qu'avant les sommets en Alaska et à Washington. Trump veut mettre fin à la guerre parce qu'il aime mettre fin aux guerres. Mais il est versatile, aujourd'hui il est amical, demain hostile. Quand il pense que vous êtes un obstacle à son succès, il devient votre ennemi ». C'est ce qu'a déclaré l'ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, dans une interview accordée au quotidien La Repubblica. Selon lui, pour contraindre Vladimir Poutine à s'asseoir à la table des négociations, « Trump doit vendre des armes à l'Ukraine et aux Européens et imposer des sanctions secondaires à la Russie » et « l'Europe doit investir très rapidement dans la production de ses propres armes et de celles de l'Ukraine. Et avancer sur la voie de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE. Poutine ne réagit que lorsqu'il voit que ses adversaires sont sérieux ». À la question de savoir comment il faudrait considérer les parties du territoire ukrainien désormais aux mains de la Russie, Kuleba a répondu : « Elles devraient être laissées dans une zone grise. Comme nous ne pouvons actuellement ni reprendre ces territoires par la force militaire ni les céder légalement à la puissance occupante, la seule solution viable est de les laisser dans la zone grise et d'attendre qu'une occasion se présente de les reprendre, militairement ou diplomatiquement, à l'avenir ». Une occupation de facto, et non de jure ? « Exactement. L'Ukraine pourra-t-elle un jour reconnaître légalement cette situation telle qu'elle est actuellement ? », a-t-il conclu.