Rome, 22 octobre (LaPresse) – Les forces nucléaires stratégiques russes ont mené un exercice d'entraînement sous la direction du président Vladimir Poutine, connecté par vidéoconférence. C'est ce qu'a rapporté le Kremlin. « Toutes les tâches ont été accomplies », peut-on lire dans le communiqué. L'exercice a impliqué les composantes terrestres, maritimes et aériennes de l'armée. Dans son intervention, Poutine, avant de céder la parole au chef d'état-major Valery Gerasimov, a précisé qu'il s'agissait d'un « entraînement programmé ». Au cours de l'exercice, écrit Tass, des missiles balistiques intercontinentaux et des missiles de croisière aéroportés ont été lancés. Le Kremlin a déclaré que dans le cadre des manœuvres d'aujourd'hui, qui ont impliqué toutes les composantes de la triade nucléaire de Moscou, un missile balistique intercontinental Yars a été testé depuis la base de Plesetsk, dans le nord-ouest de la Russie, tandis qu'un missile balistique intercontinental Sineva a été lancé depuis un sous-marin dans la mer de Barents. Les exercices ont également impliqué des bombardiers stratégiques Tu-95, qui ont lancé des missiles de croisière à longue portée. L'exercice a permis de tester les capacités des structures de commandement militaire, a déclaré le Kremlin. Le chef d'état-major de l'armée, le général Valery Gerasimov, a rapporté à Poutine par vidéoconférence que les exercices avaient pour but de simuler « les procédures d'autorisation d'utilisation d'armes nucléaires ». Poutine a souligné que ces manœuvres étaient prévues de longue date, mais elles ont eu lieu quelques heures après que le président américain Donald Trump ait déclaré mardi que son projet de rencontre rapide avec Poutine à Budapest était en suspens, car il ne voulait pas que cela soit une « perte de temps ». Les développements concernant la rencontre à Budapest, en Hongrie, annoncée par Trump la semaine dernière, sont intervenus après un appel téléphonique lundi entre le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Ce dernier a précisé mardi que la Russie était opposée à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine. Trump, pour sa part, a changé de position au cours de l'année sur des questions clés du conflit, notamment la nécessité d'un cessez-le-feu avant des négociations de paix à long terme et la possibilité pour l'Ukraine de reconquérir les territoires occupés par la Russie pendant près de quatre ans de combats. Aujourd'hui, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la préparation d'un sommet Trump-Poutine prendrait du temps. « Personne ne veut perdre de temps : ni le président Trump, ni le président Poutine », a déclaré M. Peskov.
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