Ankara (Turquie), 27 oct. (LaPresse/AP) – Un procureur turc a présenté de nouvelles accusations d'espionnage contre le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, déjà en prison, intensifiant ainsi la pression judiciaire sur l'homme politique de l'opposition, considéré comme l'un des principaux rivaux du président Recep Tayyip Erdogan. Les nouvelles accusations contre Imamoglu découlent d'une enquête lancée la semaine dernière sur les liens présumés entre sa campagne politique et un homme d'affaires arrêté en juillet pour avoir mené des activités de renseignement pour le compte de gouvernements étrangers. L'ancien responsable de la campagne d'Imamoglu, Necati Özkan, et le journaliste Merdan Yanardag ont également été inculpés. L'agence de presse officielle Anadolu a déclaré qu'Imamoglu, déjà en détention provisoire pour corruption, est soupçonné, entre autres, d'avoir transféré des données personnelles de résidents d'Istanbul dans le cadre d'une tentative d'obtenir des financements internationaux pour sa campagne. Imamoglu a rejeté ces accusations, les qualifiant d'« absurdités » dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux. « Même l'affirmation selon laquelle j'aurais incendié Rome serait plus crédible que cette absurdité », a déclaré Imamoglu. « Notre lutte contre cette mentalité qui a juré de ruiner l'avenir de notre nation est désormais encore plus forte », a-t-il ajouté.

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