Beyrouth (Liban), 6 nov. (LaPresse/AP) – Les avions de chasse de l’armée israélienne (Tsahal) ont frappé trois villes du sud du Liban après avoir averti les habitants d’évacuer. Les raids aériens sont survenus quelques heures après que le Hezbollah a exhorté le gouvernement libanais à ne pas entamer de négociations avec Israël. Le porte-parole israélien arabophone Avichay Adraee avait prévenu les habitants de Tayba, près de la frontière, de Tayr Debba, située juste à l’est de la ville côtière de Tyr, et d’Aita al-Jabal, de s’éloigner de 500 mètres des bâtiments résidentiels ensuite visés. L’armée israélienne affirme avoir ciblé des infrastructures militaires du Hezbollah dans ces zones et accuse le groupe d’avoir reconstruit ses capacités près d’un an après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, négocié par les États-Unis, qui avait mis fin à plusieurs mois de guerre. Les frappes ont eu lieu alors que le Premier ministre libanais Nawaf Salam et son gouvernement se réunissaient à Beyrouth pour suivre un plan élaboré par l’armée libanaise visant à désarmer le Hezbollah et d’autres groupes armés non étatiques du pays. Le président libanais Joseph Aoun a condamné les attaques israéliennes et l’occupation de cinq points stratégiques sur le territoire libanais, tout en se disant disposé à négocier avec Israël pour mettre fin aux tensions.