Francfort (Allemagne), 19 nov. (LaPresse) – Après la mort des jumelles Alice et Ellen Kessler, qui ont choisi de recourir au suicide assisté, la Conférence épiscopale allemande (Dbk) réaffirme sa position critique à l'égard de cette pratique. "La Conférence épiscopale allemande ne commente généralement pas les affaires personnelles. Ce qui reste fondamental, c'est la position exprimée dans la déclaration du Conseil permanent de 2021", a déclaré à LaPresse un porte-parole de la Dbk. Dans la déclaration de 2021, le Conseil permanent des évêques avait longuement débattu de la question du suicide assisté après la décision de la Cour constitutionnelle allemande de 2020 qui avait ouvert la voie à une nouvelle réglementation en Allemagne. Tout en reconnaissant la valeur de l'autonomie personnelle, les évêques ont souligné que cela ne peut pas rendre l'assistance au suicide éthiquement acceptable. La Dbk a également souligné que de nombreux désirs de mort naissent de la peur, de la solitude, de la dépression ou de situations extrêmes et ne peuvent donc être considérés comme des décisions pleinement libres. C'est pourquoi, selon les évêques, la réponse appropriée n'est pas de faciliter l'accès au suicide assisté, mais de renforcer les soins palliatifs, l'accompagnement psychologique et l'assistance pastorale. La Conférence épiscopale a également mis en garde contre le risque de pression, même implicite, sur les malades ou les personnes âgées, qui pourraient se sentir un fardeau et être poussées à choisir la mort. Au cœur de la position de l'Église, selon la déclaration des évêques allemands, demeure l'idée que la vie conserve toujours sa dignité, même "dans les moments les plus sombres", et que l'engagement doit aller dans le sens de garantir aux malades une fin de vie humaine, assistée et sans souffrances évitables.