Milan, 23 nov. (LaPresse) – "Aujourd'hui, les magistrats sont – et le seront à l'avenir – indépendants du pouvoir politique. Mais ils dépendent énormément du pouvoir des courants, qui, à travers le CSM, décident de leur destin. C'est pourquoi le tirage au sort est redouté par les dirigeants de l'ANM encore plus que la séparation des carrières : car il enlèvera aux courants ce pouvoir énorme. Et les magistrats seront enfin plus libres." C'est ce qu'affirme le ministre de la Justice, Carlo Nordio, dans une interview au Avvenire à propos du référendum sur la réforme constitutionnelle pour la séparation des carrières, qui, selon Nordio, devrait avoir lieu "dans la première moitié de mars". Le ministre a ensuite ajouté : "J'aimerais organiser une rencontre avec les dirigeants de l'ANM. Après cela, je ne m'échapperai d'aucun type de confrontation, mais ma priorité va à l'ANM, à condition qu'ils acceptent. La situation actuelle m'a surpris, car avec le président de l'ANM, Cesare Parodi, nous avions déjà convenu de la date du débat, qui devait avoir lieu dans l'émission de Bruno Vespa. La raison du refus, d'après ce que j'ai pu comprendre, réside dans le désir de l'ANM de ne pas conférer de signification politique au débat. Mais cela signifie que les membres de l'association des magistrats ne se confronteront plus avec aucun représentant politique. Cela me semble étrange, j'espère qu'ils changeront d'avis."

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