Francfort (Allemagne), 3 déc. (LaPresse) – « Nous ferons tout notre possible pour aider l’Ukraine, mais nous ne violerons pas le Traité. » C’est ce qu’a déclaré la présidente de la BCE, Christine Lagarde, lors d’une audition devant la Commission des affaires économiques du Parlement européen, en réponse à des questions sur la position de l’Eurotower concernant les garanties pour le prêt à l’Ukraine fondé sur l’utilisation des avoirs russes gelés. Lagarde a expliqué que la Banque centrale européenne ne peut ni se substituer aux engagements des États membres, ni monétiser leurs obligations, car « cela constituerait une violation de l’article 123 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ». « Ce n’est pas à nous de décider du financement direct, mais notre mission est de respecter le Traité et d’informer les dirigeants européens des risques pour la stabilité financière », a-t-elle précisé. La présidente de la BCE a également souligné qu’il existe des instruments compatibles avec le Traité, tels que l’émission d’obligations spécifiquement destinées au financement de l’Ukraine, mais que toute solution doit garantir la stabilité financière et le respect du droit international. « Notre devoir est d’aider Kyiv tout en respectant les limites du Traité et en assurant la sécurité du système financier européen », a-t-elle conclu.
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