L’ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati a été inculpée pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir » dans l’enquête sur ses prestations de conseil auprès de l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn alors qu’elle était députée européenne, a indiqué mardi le parquet national financier.

L’actuelle maire LR (Les Républicains, droite) du VIIe arrondissement de Paris avait initialement échappé à ces poursuites en novembre, à l’issue d’un premier interrogatoire de 16 heures des juges d’instruction qui l’avaient alors placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Neuf mois plus tard, Mme Dati a finalement été reconvoquée pour une journée d’interrogatoire et mise en examen (inculpée) pour « corruption passive par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale », en l’occurrence le Parlement européen où elle était élue, et « recel d’abus de pouvoir ». Assurant que « tout a toujours été déclaré et contrôlé » lorsqu’elle était eurodéputée, Mme Dati a réagi à cette inculpation, soutenant avoir « apporté toutes les preuves de (son) travail » pour l’alliance Renault-Nissan.

« La justice devient instrumentalisée pour un combat politique inavoué », a-t-elle affirmé, laissant entendre qu’il s’agissait de l’empêcher de participer à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2022.

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