La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a condamné dimanche le "meurtre odieux d'au moins 15 migrants et demandeurs d'asile" dans la ville libyenne de Sabratha (ouest), appelant à "traduire les auteurs en justice".
Quinze corps de migrants, dont certains calcinés, ont été découverts vendredi sur la côte de Sabratha (à 70 km de la capitale Tripoli), un important point de départ pour des milliers de personnes qui cherchent chaque année à rejoindre les côtes italiennes.
« Onze corps calcinés ont été retrouvés à l’intérieur d’un bateau amarré et quatre autres corps portant des blessures ont été retrouvés à l’extérieur », a indiqué la Manul dans un communiqué.
« Bien que les circonstances exactes restent à déterminer, les meurtres auraient résulté d’affrontements armés entre trafiquants rivaux », selon l’ONU, qui a exhorté les autorités libyennes à « garantir une enquête rapide, indépendante et transparente pour traduire tous les auteurs en justice ».
Ce drame « rappelle brutalement le manque de protection auquel sont confrontés les migrants et demandeurs d’asile en Libye, ainsi que les violations généralisées des droits humains perpétrées par de puissants réseaux de trafiquants et criminels », a déploré la mission onusienne.
Selon des médias locaux, ces migrants, pour la plupart issus d’Afrique subsaharienne, ont été tués jeudi par des tirs à la suite d’une dispute entre passeurs.
Un des groupes de passeurs impliqué dans la querelle a ensuite mis le feu au bateau vendredi, selon les mêmes sources.
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