Rabat- Le Haut-commissariat au Plan (HCP) au Maroc vient de rendre public les résultats de la 2ème phase de son enquête la migration internationale réalisée auprès de 3000 migrants âgés de 15 ans et plus, dont des réfugiés, des demandeurs d’asile, des migrants régularisés et d’autres en situation irrégulière.
Le diagnostic du HCP revient, entres-autres, sur les motifs qui ont conduit ces migrants à quitter leur pays d’origine. Il en ressort que plus des trois quart des migrants ont émigré pour des raisons liées à la recherche d’un emploi, et à la guerre, l’insécurité et la persécution.
Alors que la recherche d’emploi figure en tête de ces motifs, le niveau d’instruction des immigrés demeure faible. En effet, à peine 27,3% ont atteint le niveau d’enseignement supérieur, relativement plus parmi les hommes (30,6%) que parmi les femmes (22,5%). La part de ceux ayant le niveau secondaire qualifiant est de 23,5%, le niveau collégial 19% et le niveau primaire 17,2%, sans différence significative entre les hommes et les femmes. La part des migrants n’ayant aucun niveau d’éducation est de l’ordre de 12,8%, relativement plus parmi les femmes (16,4%) que parmi les hommes (10,3%).
Ce qui est étonnant, c’est qu’à peine 17% de ces migrants sont au courant de l’existence de la stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA). La connaissance de l’existence de la SNIA varie selon l’origine des migrants. Elle est la plus importante parmi les migrants originaires de la Syrie (22,5%) et la moins élevée parmi ceux issus du Sénégal (10,2%). De même, moins d’un migrant sur trois (31,9%) est au courant des campagnes menées par le Maroc pour régulariser la situation des immigrés, un peu plus parmi les réfugiés (37,9%) que parmi les migrants irréguliers (29,7).
L’étude confirme l’idée selon laquelle le Maroc est devenu un pays d’accueil. En effet, plus de la moitié des migrants, soit 53,7% veulent rester au Maroc (55% parmi les femmes et 52,8% parmi les hommes).
Pour rappel, le Maroc compte près de 20.000 migrants et immigrés, en grande majorité originaires d’Afrique subsaharienne. Une bonne partie de la communauté subsaharienne travaille dans le secteur informel, qui représente plus de 20 % du PIB du royaume.
© Copyright LaPresse