Sous le feu des critiques, le président américain Joe Biden a encore défendu, mardi, sa décision de quitter l’Afghanistan après 20 ans de présence.
Pour lui, les Etats-Unis n’avaient d’autre choix que « le départ ou l’escalade militaire », après l’accord conclu par son prédécesseur Donald Trump avec les talibans. « Nous n’avions plus qu’un choix simple. Soit suivre l’engagement pris par la précédente administration, et quitter l’Afghanistan, soit dire que nous ne partirons pas et renvoyer des dizaines de milliers de soldats à la guerre », a déclaré le président américain lors d’un discours solennel à la Maison Blanche. « Le véritable choix était entre le départ ou l’escalade. Je n’allais pas prolonger cette guerre éternelle et je n’allais pas prolonger le retrait éternel ».
Biden n’a pas fait dans la dentelle en rappelant le rôle joué par son l’ex président américain dans la situation actuelle. L’accord conclu par l’administration Trump avec les Taliban a permis « la libération de 5 000 prisonniers l’an dernier, y compris certains des principaux officiers talibans, qui figurent parmi ceux qui ont pris le contrôle » du pays, a déploré Biden.
Côté organisation des opérations d’évacuation, Joe Biden dit assumer la responsabilité de la décision. « Certains disent maintenant que nous aurions dû commencer les évacuations de masse plus tôt et demandent si cela n’aurait pas pu être fait de manière plus ordonnée. Je suis respectueusement en désaccord avec eux », a déclaré le président américain. Même si les évacuations avaient débuté en juin ou en juillet, a-t-il assuré, « il y aurait quand même eu une ruée sur l’aéroport » de personnes souhaitant partir.
Pour rappel, les Etats-Unis ont définitivement retiré leurs derniers soldats de l’Afghanistan lundi 30 août, soit un jour avant la date butoir fixée initialement par Biden. Au total, les Etats-Unis ont facilité l’évacuation de 120.000 personnes dont 5.000 Américains.
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