Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est dit lundi « de plus en plus frustré » par les pays riches qui n’ont pas tenu leur promesse de financer la lutte contre le changement climatique, lors d’une réunion de dirigeants à l’ONU.
Les pays développés se sont engagés en 2009 à Copenhague à porter à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 l’assistance aux pays du Sud pour s’adapter aux impacts du changement climatique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Mais cet objectif est loin d’être atteint: selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le montant de ce financement n’était que de 79,6 milliards de dollars en 2019.
« Nous sommes tous d’accord qu’il faut faire quelque chose mais j’avoue être de plus en plus frustré que ce +quelque chose+ sur lequel beaucoup d’entre vous se sont engagés n’est pas du tout suffisant », a-t-il affirmé lors d’une table ronde avec des chefs d’Etat et de gouvernement en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
« Ce sont les plus grandes économies du monde qui causent le problème, tandis que les plus petites en subissent les pires conséquences », a-t-il ajouté.
Londres, qui a promis de verser 15 milliards de dollars sur les cinq prochaines années, a annoncé lundi que sur ce montant, 750 millions de dollars seraient alloués à l’aide des pays en développement pour atteindre leurs objectifs en matière d’émissions et mettre fin à l’utilisation du charbon.
« Les pays riches ont récolté les fruits d’une pollution illimitée pendant des générations, souvent aux dépens des pays en développement », a souligné Boris Johnson. « Alors que ces pays essaient de développer leurs économies d’une manière propre, verte et durable, nous avons le devoir de les soutenir avec notre technologie, notre expertise et l’argent que nous avons promis », a-t-il dit.