Le Conseil de sécurité de l’ONU commémorait, lundi 27 septembre, le 25e anniversaire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, adopté en 1996 pour mettre fin aux armes nucléaires partout dans le monde.
S’exprimant à cette occasion, le Secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), Robert Flyod, a souligné que le Traité « a créé et maintenu une norme contre les essais nucléaires si puissante, que moins d’une douzaine d’essais ont été effectués depuis son adoption, et qu’un seul pays l’a violé ce millénaire ».
Mais malgré ses 185 signatures, le traité n’est pas encore entré en vigueur en l’absence de ratification par huit pays (les États-Unis, la Chine, l’Iran, Israël, l’Égypte, l’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord).
Par conséquent, 13.400 armes nucléaires circulent encore dans le monde. Certains pays continuent de rechercher des capacités nucléaires, tandis que d’autres s’efforcent d’étendre leurs arsenaux nucléaires. La Haut-Représentante des Nations Unies aux affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a d’ailleurs dénoncé une « tendance inquiétante à la modernisation et à l’expansion des arsenaux nucléaires ».
La semaine dernière, la Conférence de haut niveau sur la facilitation de l’entrée en vigueur du TICE, comprenait des appels mondiaux pour que ce dispositif devienne contraignant.
« Compte tenu de sa nécessité et de sa disponibilité, il est à la fois décevant et frustrant que le Traité ne soit pas encore entré en vigueur. Nous en connaissons tous la raison – les huit États restant de l’annexe II dont les ratifications sont requises pour l’entrée en vigueur du traité », avait déploré le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Dans cette course à l’armement, l’Iran qui figure parmi les Etats qui n’ont pas encore ratifié le traité, est accusé d’avoir franchi toutes les lignes rouges en termes de recherche et développement nucléaires, de production et d’enrichissement.