Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit, jeudi, “gravement préoccupé” par la prise de pouvoir par les militaires au Soudan, tout en appelant au rétablissement du gouvernement de transition.
Dans un communiqué, les membres de l’instance exécutive de l’ONU ont appelé à la libération immédiate de “tous ceux qui ont été détenus par les autorités militaires”, prenant note du retour du Premier ministre Abdalla Hamdok à sa résidence.
Ils ont également exhorté toutes les parties à faire preuve de “la plus grande retenue”, à s’abstenir de tout recours à la violence et à engager un dialogue “sans conditions préalables”, afin de permettre la pleine mise en œuvre du document constitutionnel et de l’accord de paix de Juba, qui sous-tendent la transition démocratique du Soudan.
De même, ils ont fait part de leur disposition à soutenir les efforts visant à réaliser la transition démocratique du Soudan, “d’une manière qui réalise les espoirs et les aspirations du peuple soudanais pour un monde inclusif, pacifique, stable et démocratique ainsi que pour un avenir prospère”.
Mettant en garde contre les dangers qu’implique toute tentative de “saper le processus de transition démocratique au Soudan” pour la sécurité, la stabilité et le développement de ce pays, les membres du Conseil de sécurité ont également réaffirmé leur “ferme” attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale du Soudan.
Ils ont, en outre, exprimé leur “ferme” soutien aux efforts régionaux déployés notamment par l’Autorité intergouvernementale pour le développement, l’Union africaine et la Ligue des États arabes.
Dans le même communiqué, les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur “plein” appui à la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan, soulignant qu’ils vont continuer à suivre de près la situation dans ce pays.