C’est ce que le Représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, Dmitry Polyanskiy, a déclaré à la presse avant la tenue des consultations à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise des migrants à la frontière polono-biélorusse.
« La Russie n’a pas l’intention d’envahir l’Ukraine et ne le fera jamais à moins qu’elle ne soit provoquée », a expliqué Polyanskiy.
« Si nous sommes provoqués, que ce soit par l’Ukraine ou toute autre partie, dès lors il sera question pour nous de défendre la souveraineté nationale », a-t-il ajouté.
Et le diplomate russe de poursuivre « Les manœuvres militaires américaines en mer Noire sont provocatrices et nous faisons en sorte chaque jour d’éviter les affrontements directs ».
« La Russie a le droit d’amasser ses troupes (…) Ce n’est pas un territoire ukrainien mais russe », a affirmé Polyanskiy.
Mercredi, Washington avait demandé à Moscou des « clarifications » sur les mouvements de troupes « inhabituels » près de la frontière russo-ukrainienne, mettant en garde la Russie contre le fait de reproduire la même « grave erreur » de 2014, à l’origine du déclenchement de la guerre dans l’est de l’Ukraine.
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a appelé Moscou à « respecter les Accords de Minsk », qui prévoient notamment une démilitarisation de la frontière russo-ukrainienne.
Des tensions ont éclaté entre Moscou et Kiev, sur fond de l’ingérence russe en Ukraine après le renversement du régime de l’ancien président ukrainien, Viktor Ianoukovitch (proche de Moscou) fin 2013.
La situation s’est aggravée en raison du soutien de Moscou aux séparatistes qui lui sont fidèles dans la région du Donbass et de l’annexion ultérieure de la péninsule de Crimée (sud) par la Russie à ses territoires, à la suite d’un référendum unilatéral tenu le 16 mars 2014.
Depuis le déclenchement du conflit en 2014, les affrontements entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine, ont fait plus de 13 000 morts.