Des dizaines de civils ont été tués la semaine dernière au cours de frappes aériennes dans la région en guerre du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, le plus lourd bilan enregistré depuis le mois d’octobre, a annoncé jeudi l’agence de l’ONU pour les affaires humanitaires.
Les frappes ont touché les villes d’Alamata, de Korem, de Maychew, de Mekoni et de Milazat dans le sud du Tigré, ainsi que la capitale régionale Mekele, a souligné Ocha, sans donner plus de détails sur la source de ces informations.
« Aucun camion d’aide humanitaire n’est entré dans le Tigré depuis le 14 décembre », a dit l’agence, évoquant des problèmes de sécurité. « Au total, 1338 camions sont entrés dans la région depuis le 12 juillet, ce qui constitue moins de 12% de l’aide nécessaire pour répondre à l’ampleur des besoins humanitaires ».
Le conflit a fait des milliers de morts et causé une grave crise humanitaire, poussant plus de deux millions de personnes à fuir leurs foyers, selon l’ONU. La guerre a éclaté en novembre 2020 lorsque le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé des troupes au Tigré pour renverser le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), accusant ses combattants d’avoir attaqué des camps de l’armée et de défier son autorité.