L'examen du très controversé projet de loi sur le pass vaccinal a été suspendu ce mardi à l'Assemblée nationale. Le porte-parole du gouvernement français a dénoncé "l'irresponsabilité" des oppositions qui ont voulu "faire dérailler" le texte transformant le pass sanitaire en pass vaccinal.
Alors que le gouvernement visait jusque-là une entrée en vigueur au 15 janvier, l’examen du texte transformant le pass sanitaire en pass vaccinal a fait l’objet d’une suspension par les députés dans la nuit, une majorité d’entre eux ayant voté à main levée contre la poursuite des débats après minuit.
Qualifiée dans les rangs de l’opposition de « camouflet pour le gouvernement », voire de « correction » infligée au ministre de la Santé Olivier Véran, cette suspension surprise s’est transformée en couac qui fait désordre en pleine campagne présidentielle.
« On a vu hier soir une forme d’amicale de l’irresponsabilité se constituer avec les députés de la France insoumise (extrême gauche), du Rassemblement national (extrême droite) et les députés LR (les Républicains, droite) pour faire un coup de procédure, pour essayer de faire dérailler le calendrier de l’adoption du pass vaccinal », a accusé Gabriel Attal sur la radio France Inter. Mais si les oppositions « manifestement ont réussi » leur « coup » (…) « on va tout faire pour tenir au plus près le calendrier qui était prévu », a-t-il déclaré.
Les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi créant le pass vaccinal reprendront mardi 4 janvier à 18 heures, a annoncé sur franceinfo Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée.
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