Le Conseil de sécurité se réunit ce lundi pour examiner la crise ukrainienne à la demande de Washington qui, avec ses alliés de l’Otan, intensifie ses efforts pour dissuader Moscou d’envahir l’Ukraine, tout en préparant de nouvelles sanctions contre la Russie.
« Plus de 100.000 soldats russes sont déployés à la frontière ukrainienne et la Russie se livre à d’autres actes de déstabilisation visant l’Ukraine, ce qui constitue une menace claire pour la paix et la sécurité internationales et la Charte des Nations unies », a affirmé il y a quelques jours l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
Face à la menace d’une invasion, Kiev a appelé dimanche la Russie à retirer ses troupes massées le long de la frontière entre les deux pays et à poursuivre le dialogue avec les Occidentaux si elle souhaite « sérieusement » une désescalade des tensions.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont quant à eux brandi la menace de nouvelles sanctions contre la Russie. Londres a indiqué vouloir cibler les intérêts russes « qui intéressent directement le Kremlin ».
A Washington, deux élus démocrate et républicain ont affirmé que le Congrès était proche d’un accord sur un projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.
Parmi l’arsenal de sanctions évoquées, le Royaume-Uni comme les Etats-Unis envisagent de cibler le gazoduc stratégique Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, ou encore l’accès des Russes aux transactions en dollars, la monnaie reine dans les échanges internationaux.
Face à la perspective de ces nouvelles sanctions, Moscou a réclamé d’être traité sur un pied d’égalité par Washington. « Nous voulons de bonnes relations, équitables, mutuellement respectueuses et égales avec les Etats-Unis, comme avec tout autre pays du monde », a déclaré à la télévision le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
La Russie « ne veut pas rester dans une position où (sa) sécurité est régulièrement violée », a poursuivi Lavrov.