Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a appelé, mardi, les talibans, à libérer quatre militaires afghanes et leurs proches qui ont été détenus ou enlevés le mois dernier à la suite de manifestations en faveur des droits des femmes.
Les services de la Haute-Commissaire Michelle Bachelet ont indiqué n’avoir aucune nouvelle concernant l’endroit où se trouvaient ces quatre femmes arrêtées pour avoir participé à une manifestation sur les droits des femmes le 16 janvier.
« Près de trois semaines après leur disparition, on est toujours sans nouvelles du lieu de détention et du bien-être de quatre militantes et de leurs proches qui ont été arrêtés ou enlevés à Kaboul dans le cadre des récentes manifestations en faveur des droits des femmes », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Liz Throssell, porte-parole du HCDH.
Parwana Ibrahim Khil et Tamana Paryani ont été enlevées avec leurs proches le 19 janvier. Deux autres femmes de Kaboul, qui auraient également participé à une manifestation sur les droits des femmes le 16 janvier, ont été elles aussi emmenées de force la semaine dernière.
« Aucune information ne permet de savoir où elles se trouvent », a ajouté Throssell.
L’ONU demande donc leur « libération immédiate ». « Nous sommes gravement préoccupés par la sécurité des femmes disparues et des membres de leur famille », a dit la porte-parole du HCDH.
Par ailleurs, la Cheffe de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), Deborah Lyons, a rencontré un haut dirigeant taliban à Kaboul dimanche, le député Abdul Kabir, pour lui faire part de l’inquiétude croissante de l’ONU concernant le sort de ces femmes activistes.
Abdul Kabir a promis de chercher des réponses. « Nous vous en remercions et attendons avec impatience une mise à jour. Le soutien mondial à l’Afghanistan s’érode si les droits de tous les Afghans ne sont pas respectés », a souligné dimanche la MANUA dans un message publié sur son compte Twitter.
A Genève, les services de Bachelet continuent de « faire pression sur les autorités de facto pour obtenir des informations sur ces cas, ainsi qu’une enquête efficace et transparente ».
« Nous insistons sur la nécessité de garantir leur intégrité physique et mentale et demandons leur libération immédiate », a dit la porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU.
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