La Russie n’avait « pas d’autre moyen » pour se défendre que de lancer ses forces en Ukraine, a affirmé jeudi le président Vladimir Poutine, au moment où l’armée russe est en train de mener une invasion de ce pays voisin.

« Ce qui se déroule actuellement relève de mesures contraintes car on ne nous a laissé aucun autre moyen de procéder autrement », a déclaré Poutine lors d’une réunion télévisée avec des hommes d’affaires à Moscou.

Il a également assuré que la Russie ne voulait pas porter atteinte au système économique mondial, ni en être exclue, alors que son invasion de l’Ukraine a pétrifié les marchés et expose Moscou à des sanctions dévastatrices.

« La Russie continue de prendre part à l’économie mondiale, nous ne nous apprêtons pas à lui porter atteinte », a dit Vladimir Poutine devant des représentants russes du monde des affaires réunis sous les ors du Kremlin. « Il me semble que nos partenaires doivent comprendre et ne pas se fixer pour objectif de nous pousser en dehors du système ».

Mardi, l’Union européenne a adopté à l’unanimité une première série de sanctions contre Moscou.

Les mesures prévoient également l’interdiction de négocier en Europe la dette souveraine russe et visent plus généralement la capacité de l’État et du gouvernement russes à accéder aux marchés des capitaux et aux marchés et services financiers de l’UE, et ce dans le but de limiter leur capacité à financer leurs politiques. Les banques impliquées dans le financement des activités séparatistes dans l’est de l’Ukraine pourraient également être ciblées.

Les sanctions  visent aussi les personnes et entités qui ont joué un rôle dans la décision illégale de reconnaître les régions séparatistes et concerne notamment les 351 membres de la chambre basse du parlement russe ayant voté en faveur d’une reconnaissance. Les 17 autres membres de cette chambre, qui se sont quant à eux abstenus et se sont opposés à une reconnaissance, ne sont pas concernés par les sanctions.

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