La situation humanitaire en Ukraine s’aggrave de jour en jour, ont alerté jeudi les agences humanitaires des Nations Unies.
di HB,
mars 10, 2022
Environ 12 millions de personnes, soit près de 30% de la population, ont besoin d’une aide humanitaire vitale, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). L’agence onusienne justifie de tels chiffres par les défis liés aux évacuations, mais surtout » le manque d’accès et l’insécurité croissante « .
Afin d’atténuer les souffrances humaines et de prévenir les pertes inutiles de vies humaines, l’ONU estime qu’un cessez-le-feu immédiat doit être négocié. Dans l’intervalle, » des fenêtres de silence et des passages sûrs fiables et prévisibles sont nécessaires de toute urgence pour reloger en toute sécurité les personnes touchées et acheminer une aide humanitaire vitale « .
En attendant, les mouvements de population se poursuivent. Si plus 2,1 millions de personnes ont été contraintes de fuir vers les pays voisins pour fuir les combats, l’ONU estime que » les personnes les plus vulnérables, celles qui n’ont pas les moyens d’échapper au conflit, restent en Ukraine « . Leurs » besoins non satisfaits » continuent de s’accumuler et » d’empirer d’heure en heure « .
Or selon les estimations de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), près d’un million de personnes sont nouvellement déplacées en Ukraine, » bien qu’il soit difficile d’avoir une estimation précise en raison de la situation insécurité actuelle « . Dans ce lot, plus de 70.000 déplacés internes ont été recensés dans 14 endroits, principalement dans l’ouest de l’Ukraine, et dans une moindre mesure à Kiev et dans les régions centrales.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), la plupart viennent de Dnipro, Donetsk, Kharkiv, Kherson, Mykolaivska et Odesa. » Au moins plus de 20% pour des déplacés internes ont indiqué l’intention de continuer à se déplacer plus loin « , a indiqué le HCR dans son dernier rapport de situation daté du 8 mars.
Dans le même temps, des millions d’autres personnes vivant dans les zones touchées sont » bloquées « , ne voulant ou ne pouvant pas partir, en raison des risques liés à la sécurité, de la destruction des ponts et des routes. Elles font état également du manque de ressources ou d’informations sur les lieux de sécurité et d’hébergement.
Cette nouvelle mise à jour sur les besoins intervient alors que les négociations sur des passages sûrs patinent. » Les passages sécurisés pour l’évacuation des civils et l’acheminement de l’aide humanitaire vers les villes encerclées par l’armée, comme Marioupol (Donetsk, est), ont été reportés à plusieurs reprises, voire attaqués « , fait valoir l’OCHA.
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