Des millions de réfugiés et déplacés internes en Afrique de l’Est sont menacés par la faim, ont averti mercredi les Nations Unies.
« La hausse vertigineuse des coûts de la vie, la recrudescence des conflits et la montée en flèche des catastrophes climatiques génèrent un +avenir désespéré+ pour des millions de réfugiés en Afrique de l’Est », ont indiqué le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
En dépit des efforts tendant à donner la priorité à l’aide alimentaire aux familles les plus vulnérables, le nombre de réfugiés ayant besoin d’aide a augmenté, tout comme l’écart entre les ressources et les besoins, ont-ils précisé, relevant qu’au cours de la dernière décennie, le nombre de réfugiés en Afrique de l’Est a presque triplé, passant de 1,82 million en 2012 à près de 5 millions aujourd’hui, dont 300.000 nouveaux réfugiés rien que l’année dernière.
« La croissance des besoins ici reflète ce que nous voyons se produire dans le monde entier et nous implorons le monde de ne pas tourner le dos à cette région et, en particulier, aux communautés extrêmement vulnérables de réfugiés qui ont un accès limité aux moyens de subsistance et comptent sur le PAM pour survivre », a affirmé Michael Dunford, directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.
De son côté, la directrice du bureau régional du HCR pour l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs, Clémentine Nkweta-Salami a indiqué que les réfugiés et les déplacés internes sont au centre des coupures de rations alimentaires, aggravant une situation désespérée pour des millions de personnes déracinées de leur foyer et qui dépendent souvent de l’aide pour survivre.
Sur le terrain, les agences humanitaires onusiennes ont dit constater que de plus en plus d’enfants de moins de cinq ans connaissent des niveaux élevés de retard de croissance et d’émaciation. Ils sont dispensés des nutriments nécessaires à leur croissance et à leur développement.
« La triste réalité est que l’Afrique de l’Est est confrontée à une année de besoins humanitaires sans précédent, sous l’effet de graves chocs climatiques, des conflits et de l’instabilité en cours, et de la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants », a indiqué le responsable du PAM.
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