Maroc: deux ans de prison ferme pour une militante des droits humains

Un tribunal marocain a condamné ce vendredi 29 avril la militante des droits humains Saida El Alami à deux ans de prison ferme notamment pour « outrage envers un corps constitué », a-t-on appris auprès de sa défense.

Placée en détention depuis le 23 mars, celle qui se présente comme une « dissidente politique » postait régulièrement des publications critiques à l’encontre des autorités sur les réseaux sociaux.

Cette femme de 48 ans était poursuivie pour « outrage envers des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions », « atteinte à la justice » et « diffusion de fausses allégations ». « Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Saida El Alami à deux ans de prison ferme, une peine assortie d’une amende de 5 000 dirhams (près de 474 euros) », a déclaré son avocate Me Souad Brahma, qui compte faire appel.
Lundi, un autre militant marocain des droits humains, Rabie Al Ablaq, a été condamné à quatre ans de prison ferme pour « offense » envers le roi Mohammed VI sur les réseaux sociaux. Resté en liberté provisoire, il a fait appel du jugement.
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