Les ministres européens de l’Énergie, convoqués en urgence lundi à Bruxelles, ont cherché une parade à la décision de Gazprom de couper le gaz à Pologne et la Bulgarie et ont évoqué un arrêt progressif de leurs achats de pétrole dans le cadre d’un sixième paquet de sanctions contre Moscou.
» Nous avons refusé de payer le gaz russe en roubles et la Russie nous a coupé l’approvisionnement, mais nous sommes à l’abri « , a assuré la ministre polonaise Anna Moskwa à son arrivée pour la réunion.
Les réserves polonaises de gaz seront à 100 % de leurs capacités pour cet hiver, du GNL (gaz naturel liquéfié) américain a commencé à arriver par la Lituanie et nous allons nous fournir en gaz de Norvège par le Danemark, a-t-elle expliqué.
Les ministres doivent par ailleurs se concerter sur un arrêt progressif des achats de pétrole et de produits pétroliers russes afin de tarir les financements européens pour la guerre menée par le Kremlin en Ukraine.
Mais aucune décision n’est attendue à l’issue de leur réunion, a précisé la ministre française Barbara Pompili, présidente de la réunion.
Un nouveau paquet de sanctions est en préparation, mais ce ne sera pas l’objet de ce conseil de l’Énergie. Il viendra dans les jours qui viennent, a-t-elle expliqué.
Nous travaillons sur un nouveau paquet de sanctions, a confirmé la commissaire Simson.
Une réunion du collège va se tenir mardi à Strasbourg (en marge de la session du Parlement), et la présidente Ursula von der Leyen précisera ce qui a été décidé, a-t-elle indiqué. La proposition est finalisée et sera adoptée mardi par la Commission, selon une source européenne.
La question des sanctions n’est pas de la compétence des ministres de l’Énergie, mais relève des Affaires étrangères, a rappelé la ministre espagnole Teresa Ribera.
Pour réduire la dépendance des Européens aux énergies fossiles le plus rapidement possible, la ministre espagnole a insisté sur la nécessité de doter l’Union européenne (UE) d’interconnexions pour l’acheminement de l’électricité et du gaz.
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