Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé, vendredi, des interdictions «arbitraires» de quitter l’Algérie, imposées par les autorités à trois militants algéro-canadiens.
Selon un communiqué conjoint de ces deux ONG, les autorités algériennes ont empêché au moins trois citoyens algéro-canadiens de rentrer chez eux au Canada entre janvier et avril 2022. Ils les ont interrogés sur leurs liens avec le Hirak, le soulèvement populaire pacifique qui a eu lieu de février 2019 à début 2020, d’après la même source.
«Il est consternant que les autorités algériennes empêchent des militants de retourner dans leur pays de résidence, sans même fournir une base légale à ce refus ou une justification écrite» , a dénoncé Amna Guellali, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, citée dans le communiqué.
Il s’agit de Lazhar Zouaimia –membre d’Amnesty International au Canada–, Hadjira Belkacem et une troisième personne qui a requis l’anonymat pour «des raisons de sécurité», a-t-elle précisé.
Ces trois personnes ont déclaré qu’elles n’avaient été informées d’aucune base légale pour les interdictions de voyage, rendant difficile tout recours devant les tribunaux, selon le communiqué.
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