Après un record historique en mars, les prix mondiaux des denrées alimentaires sont légèrement redescendus en avril, mais restent à un niveau élevé du fait de la guerre en Ukraine, a annoncé vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Un « modeste recul des prix des huiles végétales et des céréales » a fait fléchir l’indice FAO des prix alimentaires, qui suit la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base, de 0,8% par rapport au mois de mars. Cette légère diminution fait suite à deux records consécutifs en février et mars, alors qu’en dépit de la prolongation du conflit en Ukraine, les perspectives sur les semis s’annoncent moins pessimistes qu’anticipées.

Le recul de l’indice FAO des huiles végétales de 5,7% en avril tire les moyennes vers le bas, avec des prix qui restent à un niveau historiquement très élevé en raison d' »incertitudes quant aux disponibilités exportables » d’huile de palme depuis l’Indonésie, premier exportateur mondial.

La FAO, qui publiait également son bulletin sur l’offre et la demande de céréales, prévoit une diminution d’environ 1,2% des échanges mondiaux pour la campagne d’été, comparé au niveau record de l’année précédente.

Dans le même temps, l’indice FAO des céréales a légèrement reculé de 0,7 % en avril, grâce à une baisse de 3 % des prix mondiaux du maïs. Ceux du blé souffrent toujours de la mise à l’arrêt des ports ukrainiens et d’incertitudes climatiques planant sur les récoltes aux États-Unis, gagnant ainsi 0,2 %.
Le blocus des exportations maritimes se poursuit en Ukraine, de la mer d’Azov, fermée à la navigation dès le début de l’offensive fin février, jusqu’au port d’Odessa, sur la mer Noire, qui représente en temps normal 60 % de l’activité du pays.

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