Le taux de chômage officiel au Liban, pays frappé par une grave crise économique, a presque triplé depuis 2019, selon une étude conjointe de l’ONU et du gouvernement libanais publiée jeudi qui montre aussi que le secteur informel représente 60% des emplois.
«Le taux de chômage au Liban est passé de 11,4%» en 2019 à «29,6% en janvier 2022», ont indiqué l’Administration centrale des statistiques au Liban (CAS) et l’Organisation internationale du travail (OIT) dans un communiqué.
Les deux organismes ont précisé que le taux de chômage chez les femmes était plus élevé que chez les hommes. ‘étude est basée sur un sondage effectué auprès de 5.444 familles dans plusieurs régions du Liban, pays du Moyen-Orient qui compte environ six millions d’habitants.
Causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d’une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d’années, la crise économique a plongé près de 80% de la population dans la pauvreté en moins de deux ans. Les résultats du sondage ont montré par ailleurs que l’emploi informel représentait plus de 60% de l’emploi total au Liban, sans donner de détails.
Début avril, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé un accord de principe avec le Liban pour un plan d’aide de trois milliards de dollars, qui stipule la mise en œuvre de réformes ambitieuses nécessaires, notamment dans le secteur public qui emploie près d’un quart de la main-d’œuvre du pays.
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