Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Mme Michelle Bachelet, a appelé mardi les autorités mexicaines à redoubler d’efforts pour garantir la vérité et la justice aux victimes de disparitions, qui sont désormais plus de 100.000, selon les données officielles.
Un registre national compile les disparitions remontant à 1964. Selon la base de données, environ un quart des personnes disparues sont des femmes, tandis qu’environ un cinquième avaient moins de 18 ans au moment de leur disparition.
Plus de 97% des disparitions dont la date est connue se sont produites après décembre 2006, lorsque le Mexique est passé à un modèle militarisé de sécurité publique, a précisé le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme dans un communiqué de presse. Seules 35 des disparitions recensées ont conduit à la condamnation des auteurs.
Ce taux d’impunité est principalement attribuable à l’absence d’enquêtes efficaces. Cela laisse les familles des victimes, déjà profondément touchées par la disparition de leurs proches, seules face à la charge supplémentaire d’essayer de déterminer ce qui leur est arrivé.