La guerre en Ukraine "aux conséquences dévastatrices" va peser sur les discussions des 194 pays membres de l'OMS cette semaine pour tenter d'échafauder une réforme du système de santé mondial, dont les manquements sont mis à nu par l'interminable pandémie de Covid-19.
« Les conséquences de cette guerre sont dévastatrices, sur le plan sanitaire, sur les populations, sur les établissements et sur les personnels de santé, qui sont pris pour cible », a dénoncé dans un message vidéo le président français Emmanuel Macron, dès l’ouverture de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève.
Il a appelé les membres à adopter mardi une résolution initiée par l’Ukraine, qui dénonce les attaques perpétrées par Moscou sur le système de santé mais aussi les gravissimes conséquences de l’invasion sur l’alimentation dans de nombreux pays.
Si le texte condamne fermement la Russie il ne prévoit « en aucun cas l’expulsion », faisait valoir un diplomate occidental.
Nombre de pays estiment que la coopération sanitaire est un domaine à part et à préserver.
Cette guerre « ne nous fait pas oublier que de nombreuses autres urgences, sur le reste de la planète, doivent continuer de nous mobiliser. La pandémie au premier chef », a souligné M. Macron.
« Cette réunion présente une opportunité historique pour renforcer l’architecture mondiale pour la sécurité et la santé », a lancé Luis Abinader, le président de la République dominicaine.
La reconduction pour cinq ans du directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus est acquise malgré les accrocs qui ont marqué son premier mandat, comme son attitude jugée trop conciliante envers la Chine en début du Covid-19 et une réaction trop lente sur le scandale d’exploitation sexuelle de certains employés.
Mais sans rival et avec le soutien des poids-lourds de l’organisation, le premier directeur général africain de l’OMS va pouvoir poursuivre son travail.
La France, qui a présenté sa candidature avec l’Allemagne, « lui accorde sa confiance pour qu’il poursuive la transformation de l’OMS dans les prochaines années », a rappelé le président Macron.
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