Le président tunisien Kais Saied, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs depuis juillet dernier, a modifié par décret jeudi une loi réglementant le fonctionnement de l’autorité de supervision de la justice et révoqué près de 60 juges.

Une liste de 57 juges a été publiée dans la nuit au Journal officiel dans un décret qui justifie leur révocation pour « dissimulation d’affaires terroristes », « corruption », « harcèlement sexuel », « collusion » avec des partis politiques et « perturbation du fonctionnement de la justice ».

Le président Saied avait auparavant annoncé « une décision historique » , à l’issue d’un Conseil des ministres mercredi. Parmi les magistrats limogés qui pourront faire l’objet de poursuites judiciaires, on trouve un ancien porte-parole du pôle de lutte contre le terrorisme, un ancien directeur général des douanes et l’ancien chef du Conseil supérieur de la magistrature.

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