Deux décès de personnes atteintes de la variole du singe ont été annoncés depuis vendredi par l'Espagne et un autre par le Brésil, sans savoir si le virus est bien à l'origine de ces morts.
Une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe est à prévoir, a estimé samedi le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe après l’annonce des premiers décès hors d’Afrique, soulignant néanmoins que les complications sévères restent rares.
Ces trois cas portent à huit le nombre de décès enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970.
« Compte tenu de la poursuite de la propagation de la variole su singe en Europe, nous nous attendons à plus de décès », a déclaré dans un communiqué Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence de l’OMS Europe.
L’objectif doit être « d’interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d’arrêt à cette épidémie », insiste Mme Smallwood, qui souligne toutefois que sans la plupart des cas, la maladie se guérit d’elle-même, sans nécessiter de traitement.
« La notification des décès liés à la variole du singe ne change pas notre évaluation de l’épidémie en Europe. Nous savons que, bien que spontanément résolutive dans la plupart des cas, la variole du singe peut entraîner de graves complications », a-t-elle relevé.
Les autorités espagnoles n’ont pour l’instant pas donné la cause précise des décès, dans l’attente notamment des résultats d’une autopsie, tandis que les autorités brésiliennes ont souligné que l’homme décédé souffrait « d’autres conditions graves ».
Selon l’OMS, plus de 18.000 cas ont été détectés dans le monde hors Afrique depuis début mai, dont la majorité en Europe.
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