M. Scholz a été accueilli dimanche par la vice-première ministre canadienne Chrystia Freeland, à Montréal, où la délégation allemande évoquera notamment la coopération dans le domaine de l’énergie et l’apport du pays nordique à la transition énergétique du géant économique européen très dépendant du pétrole et du gaz importés de Russie.
Durant son séjour, le chancelier allemand et le Premier ministre canadien Justin Trudeau auront des discussions sur la sécurité énergétique et la transition vers l’énergie propre, « notamment par un accès sûr à des ressources clés comme l’hydrogène propre et les minéraux critiques », selon le cabinet de M. Trudeau.
Un accord doit être signé entre les deux parties qui fixera « des échéanciers et des objectifs ambitieux pour l’exportation d’hydrogène vers l’Allemagne, même si, selon certains experts, cet accord nuira aux engagements climatiques du Canada et ne constituera pas une solution à la crise énergétique en Europe », souligne Radio Canada dans une analyse sur la portée de cette visite.
Un consortium de quatre partenaires baptisé World Energy GH2 prévoit de construire une usine à émissions nulles à Terre-Neuve, qui relève d’une grande île située au large de la côte atlantique de l’Amérique septentrionale. L’énergie éolienne sera utilisée pour produire de l’hydrogène et de l’ammoniac destinés à l’exportation.
Une fois approuvé, ce projet sera le premier du genre au Canada, indique-t-on. Cependant, d’ici à ce que l’Allemagne décarbonise son secteur énergétique, elle demeurera largement dépendante du gaz naturel, particulièrement de celui exporté par la Russie.