Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a saisi, la Journée internationale contre les essais nucléaires, célébrée le 29 août de chaque année, pour lancer un appel à mettre définitivement fin à la course aux armements nucléaires qui cause des dommages "catastrophiques et persistants".
« Des steppes du Kazakhstan aux eaux cristallines de l’océan Pacifique, en passant par les déserts de l’Australie, voilà trop longtemps que les essais nucléaires empoisonnent le milieu naturel de notre planète ainsi que les espèces et les personnes qui l’habitent », a-t-il déclaré.
Il a insisté que cette journée est non seulement une façon de se souvenir de celles et ceux qui ont fait les frais des jeux dangereux auxquels le monde s’est risqué dans toute sa folie atomique mais aussi de « pousser un cri d’alarme pour que le monde mette enfin en place une interdiction juridiquement contraignante de tous les essais nucléaires ». « Les risques nucléaires atteignent de nouveaux sommets, et il est temps que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires entre pleinement en vigueur, avec l’appui d’un système de vérification efficace », a dit le chef de l’ONU.
Cette journée survient alors que la dixième Conférence d’examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) s’est terminée, vendredi soir, sans avoir pu répondre aux défis pressants qui menacent la sécurité collective mondiale. Après quatre semaines d’intenses discussions au siège de l’ONU à New York, la conférence s’est achevée sans document final, la Russie s’étant opposée au texte, en raison de mentions relatives à sa prise de contrôle d’installations nucléaires ukrainiennes.
Le Secrétaire général s’est dit déçu que les pays n’aient pas été en mesure de parvenir à un consensus sur un « résultat substantiel », de saisir l’occasion de renforcer et d’actualiser un traité signé voici 52 ans, ni de faire progresser ses objectifs, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.
«L’environnement international tendu et le risque accru d’utilisation d’armes nucléaires, par accident ou par erreur de calcul, exigent une action urgente et résolue », a déclaré M. Dujarric.
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