Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s'est prononcé, lundi à Prague, en faveur de l’élargissement de l’Union Européenne et de la fin du droit de veto.

« Le fait que l’UE continue à s’étendre vers l’est est un avantage pour nous tous », a affirmé M. Scholz, lors d’un discours sur l’avenir de l’Europe prononcé dans la capitale tchèque, notant que l’Union devrait envisager l’adhésion de nouveaux pays à savoir les pays des Balkans occidentaux, l’Ukraine, la Moladavie ou encore la Géorgie. «Le centre de l’Europe se déplace vers l’est », a-t-il indiqué, évoquant une reconfiguration de l’UE qui comprend 30 ou 36 Etats, tout en tenant en compte les différences et les défis propres à chaque Etat membre.

De même, en raison de l’unanimité de l’UE, le chancelier allemand a remis en question le droit de veto, faisant valoir que « le risque qu’un seul pays empêche tous les autres d’avancer avec son veto augmente avec chaque nouvel Etat membre ».

« C’est pourquoi j’ai proposé de passer progressivement à la prise de décision à la majorité dans la politique étrangère commune, mais aussi dans d’autres domaines, comme la politique fiscale », a expliqué M. Scholz, notant qu’un éventuel élargissement aurait des retombées non seulement sur l’Allemagne mais aussi sur la composition du parlement européen.

En revanche, le chancelier allemand s’est dit attaché au principe d’un commissaire européen par pays, ainsi qu’à celui de la « Communauté politique européenne » proposé par le président français.

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