La visite proprement dite du site, situé à Energodar à quelques heures de voiture, commencera demain. Il reste encore des questions non résolues sur les modalités. Selon Grossi, la mission durera « quelques jours » après quoi « on aura une idée de ce qui se passe ».
L’objectif est de « prévenir un accident nucléaire » et de « préserver » le site. Le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique réitère que des « garanties explicites » ont été données par Moscou pour que les 14 experts seront en mesure de faire leur travail.
Cependant, les autorités locales pro-russes ont le contrôle du territoire et y mettent quelques enjeux. Tout d’abord, les envoyés de l’AIEA devront « faire la queue » car leurs laissez-passer spéciaux ne leur seront pas délivrés pour rejoindre rapidement l’usine. Deuxièmement, la visite ne devrait durer que 24 heures. « Ils doivent vérifier l’usine en une journée – dit Yevhen Balytskyi, chef pro-russe de l’administration régionale – s’il y a des interventions à faire, ils le feront au cours de ce processus ».
Selon Balytskyi, l’objectif déclaré de l’AIEA est « d’inspecter le fonctionnement de la centrale », un concept qui, pour les autorités pro-russes de Zaporizhzhia, est « plutôt vague ».
Les forces de Kiev annoncent avoir repris le contrôle des ponts routiers Kakhovsky et Antonivsky et avoir touché « deux entrepôts de munitions et d’équipements de défense anti-aérienne, une station radar et des zones de concentration pour l’artillerie ennemie ».
Une étape importante dans la contre-offensive lancée dans le sud du pays. En revanche, Moscou prend le contre-pied, selon lequel, en revanche, la tentative ukrainienne de reprendre une partie des territoires actuellement occupés a « échoué ».
La référence est avant tout aux régions de Mykolaïv et Krivyi Rih où, selon le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konashenkov, « les forces armées ukrainiennes ont perdu plus de 1 700 soldats, 63 chars, 48 véhicules blindés de combat et quatre avions ».
Une image toujours fluide dans laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky revient pour appeler les Alliés à un soutien armé et financier « constant et adéquat » car « le potentiel de la Russie n’a pas été complètement détruit et donc de nouveaux paquets de sanctions sont nécessaires ».