La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) organisera, les 6 et 7 septembre, son second Forum sur le commerce illicite, une occasion pour appeler les pays à collaborer dans la lutte contre ce fléau qui entrave le développement.
L’évènement est organisé en collaboration avec l’Alliance transnationale de lutte contre le commerce illicite (TRACIT), a indiqué la CNUCED dans un communiqué, notant que le Forum réunira un large éventail de parties prenantes notamment des Etats membres et des représentants d’organisations intergouvernementales, d’ONGs, d’universités et du secteur privé.
« Lorsque le commerce est équitable, fondé sur des règles et stratégique, il devient une source de développement qui peut nous aider à atteindre nos objectifs de développement durable. Le commerce illicite est aux antipodes de cela. Il n’est ni équitable, ni légal, ni déterminé », a déclaré la secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan, ajoutant que ce fléau met considérablement en danger tous les aspects du développement durable et représente surtout une triple menace pour son financement.
Le commerce illicite est la transaction de toute marchandise non conforme aux cadres législatifs et réglementaires, y compris dans la manière dont elle est produite, transportée, certifiée ou vendue, telle est la définition donnée par la CNUCED qui a indiqué, dans le communiqué, que le monde perd plus de 2 000 milliards de dollars par an en raison de cette pratique.
Il s’agit notamment du commerce d’espèces en voie de disparition et de médicaments contrefaits, les flux financiers illicites liés au trafic de drogue, au financement du terrorisme, à la fausse facturation commerciale et à l’évitement fiscal abusif.
Plusieurs questions seront au programme du Forum à savoir le commerce illicite en temps de crise, l’atténuation du commerce illicite dans le transport maritime, le commerce de médicaments contrefaits ainsi que les flux financiers illicites liés aux activités commerciales, fiscales et criminelles.
Les estimations montrent que jusqu’à 169 000 enfants peuvent mourir de pneumonie chaque année après avoir reçu des médicaments contrefaits, et que les faux médicaments antipaludiques pourraient être responsables de 116 000 décès supplémentaires rien qu’en Afrique subsaharienne.
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