Les autorités locales pro-russes, qui contrôlent actuellement la ville d’Energodar et la centrale électrique, les deux lieux pour lesquels la visite a été autorisée, ont géré la visite. En effet, Kiev après avoir accompagné la délégation au point de contrôle de Novooleksandrivka, a fait savoir par l’intermédiaire du ministre de l’Énergie, Herman Halushchenko, qu’il « ne peut pas garantir la sécurité » de la mission.
« Grossi s’est dit confiant de prendre le risque », a expliqué le responsable du gouvernement ukrainien. Moscou, pour sa part, a exprimé son « respect » pour la délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui s’est rendue à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia malgré « les provocations de Kiev et les bombardements des forces armées ukrainiennes ».
La Russie a déclaré attendre « l’objectivité et des conclusions objectives » des représentants de l’AIEA, ajoutant qu’en cas de nouveaux attentats à Kiev visant à « interrompre les travaux », toutes les responsabilités et conséquences « retomberont entièrement sur le régime de Volodymyr Zelensky » et sur son « groupe de soutien en Occident ».
Entre-temps, Le Comité international de la Croix-Rouge a averti qu’en cas de fuite radioactive à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, il sera « difficile, voire impossible, d’apporter une aide humanitaire », a clairement déclaré son directeur Robert Mardini, exhortant toutes les parties à « arrêter de jouer avec le feu ».