A l’instar de ses voisins européens, l’État français, en pleine crise énergétique, va continuer à dépenser des milliards d’euros pour atténuer l’impact de la pire crise énergétique en Europe depuis les années 1970.
Un chèque énergie exceptionnel sera versé à la fin de l’année à 40% des ménages, soit 12 millions de foyers : 200 euros pour les 20% les plus modestes, et 100 euros pour les autres 20%.
Dans la première version du bouclier tarifaire, le tarif réglementé de l’électricité avait augmenté de 4% en février 2022, et celui du gaz avait été gelé au niveau d’octobre 2021. Non seulement les ménages, mais aussi les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes, environ deux tiers d’entre elles selon Élisabeth Borne, bénéficieront de ce tarif plafonné à 15% l’an prochain.
Sans ce « bouclier », les tarifs auraient augmenté de 120% selon le gouvernement. L’État paiera la différence : cela lui en coûtera 45 milliards d’euros « brut » en 2023, mais 16 milliards d’euros en « net », en déduisant 29 milliards d’euros de reversements des entreprises productrices d’énergie renouvelable – selon un mécanisme que la Commission européenne voudrait généraliser en Europe pour récupérer une partie des « superprofits » des énergéticiens.
Les gestionnaires des réseaux français de gaz (GRTgaz) et d’électricité (RTE) ont mis en garde mercredi contre des risques de coupures si l’hiver était froid. Un hiver moyen serait plus confortable.
La différence entre le gaz et l’électricité est qu’il faut économiser dès maintenant le gaz, pour faire durer les réserves déjà constituées le plus longtemps possible.