Présente au Liban depuis 1978, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul), composée de près de 10.000 soldats, est déployée dans le sud du pays pour faire tampon entre Israël et le Liban, deux pays qui restent techniquement en état de guerre après différents conflits.
Le 31 août, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an le mandat de la Finul, mais en modifiant légèrement la formulation. La Finul, qui coordonne régulièrement ses patrouilles et ses mouvements dans sa zone d’opérations avec l’armée libanaise, est désormais « autorisée à mener ses opérations de manière indépendante ».
Cet amendement a été vivement critiqué par le Hezbollah: « C’est un piège que les Israéliens tendent au Liban depuis de nombreuses années », a déclaré samedi le chef du mouvement et parti politique, Hassan Nasrallah, dans un discours diffusé lors d’un rassemblement à Baalbeck (est).
A ses yeux, il s’agit d’une « violation de la souveraineté libanaise ».
M. Nasralla a fustigé le gouvernement libanais pour avoir permis l’adoption de la résolution et a averti qu’elle pourrait provoquer « de grands dangers dans la zone au sud du fleuve Litani ».
Après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, l’armée libanaise s’est déployée au sud du fleuve Litani en application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui y interdit théoriquement le déploiement de toute autre force militaire.
Le 13 septembre, la Finul a réagi aux inquiétudes du Hezbollah en assurant qu’elle opérait toujours en étroite collaboration avec l’armée libanaise, une déclaration saluée par M. Nasrallah dans son discours télévisé samedi.