L'Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers militaires, le plus important depuis le début de l'offensive fin février.
«Nous avons réussi à libérer 215 personnes», a déclaré mercredi soir à la télévision le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.
Kiev a notamment récupéré 188 «héros» ayant défendu l’aciérie Azovstal à Marioupol, symbole de la résistance à l’invasion russe, et cette ville du sud -dont 108 membres du régiment Azov. Cinq commandants militaires, dont des chefs de la défense d’Azovstal, ont été transférés en Turquie, a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ils resteront dans ce pays «en sécurité absolue et dans des conditions confortables» jusqu’«à la fin de la guerre» aux termes d’un accord avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon le chef de l’Etat ukrainien.
De son côté, la Russie a récupéré 55 prisonniers dont l’ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine, a précisé Volodymyr Zelensky dans son adresse quotidienne.
Dix prisonniers de guerre -y compris un Marocain, cinq Britanniques et deux Américains-, dont le transfert de Russie en Arabie saoudite plus tôt dans la journée dans le cadre d’un échange entre Moscou et l’Ukraine avait été annoncé par la diplomatie saoudienne, font partie de cet échange, a-t-il relevé.
Cette annonce intervient quelques heures après l’ordre de mobilisation partielle de réservistes donnée par Vladimir Poutine, qui a provoqué des manifestations improvisées dans au moins 38 villes de Russie et l’arrestation d’au moins 1.332 personnes. Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l’annonce de l’offensive russe en Ukraine.
© Copyright LaPresse